L'OBSERVATEUR DU VALENCIENNOIS DU 18/12/2015

Thierry, cinquième à un concours photos internationale

Tout commence à la boutique spécialisée en photographie de son oncle. Aujourd’hui Thierry Pigneres est arrivé cinquième à un concours international de photos. Rencontre

Son oncle tenait une petite boutique spécialisée en photographie à Mulhouse, où il récupérait de vieux appareils photo, et adoraient avoir ses conseils, qui étaient pour lui de véritables cadeaux. Tous seuls il s’achète à 10–11 ans son premier appareil. À 51 ans aujourd’hui, Thierry Pinter continu sept passions, avec plus de moyens certes, mais toujours la même fougue « j’ai fait plus d’un million de photos en disant explique-t-il. Il y a toujours à faire et de belles choses à photographier » car pour lui, le plus important, ce sont les clichés qui relatent la vie de tous les jours :
« Même si ces scènes sont anodines, c’est une partie de la vie de chacun, il est bon d’avoir une trace de ces moments éphémères »

Sa rencontre bouleversante avec Lola

Le photographe franco-suisse a longtemps eu la bougeotte Genève, Besançon… il y a 17 ans, il revient dans le nord pour voir autre chose, admirant « les couleurs et belles architecture ». Et parce qu’ils ne restent jamais au même endroit, il devient correspondant de presse pendant un an, jusqu’à ce que, lorsqu’il rentre d’un reportage, il se fasse rentrer dedans par une voiture, alors qu’il est en scooter. 11 opérations suivies. Aujourd’hui, il marche avec une canne, et continue de se reconstruire. La photographie de beaucoup. Il a connu un homme qui souhaitait avoir des clichés de sa fille, Lola, âgé de trois ans et demi. Propose alors ce service : « Lola a posé de manière instinctive », se souvient encore surpris, le photographe.

« C’est comme si j’étais le premier »

Surfant régulièrement sur le Web, Thierry Pigneres tombe alors sur un concours photographique : le concours Hamdan, organise en Arabie Saoudite. Il envoie alors des photos, dont celle de Lola, il y a quelques mois il y’a quelques mois. Parmi les 30 000 candidats, il a appris, il y a moins de deux semaines, qu’il était arrivé cinquième au concours général. Grâce à Lola : « c’est magnifique, c’est comme si j’étais le premier, se réjouit le photographe. J’ai cru que c’était une blague au départ, mais c’est extraordinaire d’être reconnu par ses pairs. » Une reconnaissance qui le touche, pour celui qui prône des valeurs en photographie : « il faut être le plus transparent possible, respecter une certaine pudeur, distance, car la photo doit être souvenirs, et représenter une scène ». Ces projets ? Continuer la photographie, cet « art de vivre », jusqu’à son dernier jour.

Mylène Brieux -- L'OBSERVATEUR DU VALENCIENNOIS DU 18/12/2015